Week-end du 02 au 03/03
Samedi 02/03
Les nuits à Tambasocé sont moins chaudes car il y a un peu d’air ; elles sont aussi beaucoup moins bruyantes.
A 9h30 nous partons avec Kaly pour Tambacounda, au programme visite à Dimambo, notre fournisseur principal et visite du marché.
Chez Dimambo on fait le point du matériel disponible.
Ensuite Kaly nous guide dans les rues...
... et nous montre un raccourci en passant par la gare.
Tristesse et désolation de ce quartier complètement à l’abandon.
Et nous arrivons au marché...
Nous suivons Kaly dans le dédale des allées.
Ombres et lumières, étals multicolores. Parfums d’épices de fruits sucrés, de viandes de poissons... Musiques de toutes sortes, cris des commerçants, jeux et pleurs d’enfants.
Pour revenir, on passe de nouveau par la gare.
Retour au campement et une petite douche au seau avant le repas.
Vers 14h, nous allons au carrefour de Tambasocé afin de trouver un taxi pour Tamba.
Le carrefour de Tambasocé est particulier :
C’est l’intersection de la route qui vient de Tambacounda, celle qui vient de Vélingara, celle de Dialakoto et bien sûr celle de Tambasocé mais c'est aussi un point de contrôle des véhicules de commerce (taxis, autocars, poids lourds…).
Il y a là des arrêts de cars, de taxis et un gendarme pour surveiller tous ces échanges.
Le gendarme surveille également le chargement, mais là, curieusement, pas de problème pour cet autocar !
Chaque chauffeur de véhicule de commerce doit signaler son passage par un signe de la main ou un coup de klaxon.
Pas de taxi au carrefour, nous marchons un peu vers Tamba et une moto-taxi nous propose ses services et nous dépose - en deux aller/retour - à Tamba.
On passe à ICD travailler sur l’ordi, charger les téléphones et autres appareils photos et finir quelques cartes postales.
Direction la poste qui se trouve à côté du marché.
Le transport se fait en carriole menée par un cheval, pour ce petit trajet (2km) le pilote du bolide nous demande 2500F (alors que pour aller à Tambasocé (6km) c’est 1000F).
Après discussion sur le prix du gasoil et celui du fourrage nous sommes tombés d’accord sur 800F !
Déplacement inutile car la poste est fermée le samedi après midi.
Nous en profitons pour nous promener de nouveau dans le marché
De retour au village de Tambasocé.
En passant dans la rue principale, des jeunes allongés à l’ombre de leur petite boutique nous interpellent :
« Bonjour ! on voudrait savoir votre adresse en France parce qu’on voudrait aller travailler là-bas car ici y'a rien à faire ».
On leur explique que leur avenir est dans leur pays mais que s'ils veulent que les touristes viennent ici faire marcher leur boutique, il faut sérieusement améliorer l'environnement (pour le moment ça ressemble plutôt à une décharge).
Ils sont complètement d’accord et sont prêts à attaquer le travail.
On leur explique que Kaly va mettre en place un système expérimental pour traiter les déchets et qu’ensuite ils pourront l’étendre au village.
Sur ces entrefaites, le chef du village passe par là et lui aussi est complètement d'accord avec nos propos.
Au campement, on retrouve les enfants qui n'ont pas classe et jouent un peu partout...
Daouda et Abdou qui font de la lutte
... à l'extérieur du campement d'autres enfants s'amusent.
Au début certains enfants ont fui en voyant ce blanc arriver, puis la curiosité l'a emporté.
La grande fille a même voulu porter mes lunettes mais elle a été obligée de froncer le nez.
Au détour d’un chemin j’entrevois un point rouge qui sautille derrière un buisson.
Je fais la photo qui me fait découvrir un superbe Gonolek de barbarie, qui, intrigué par la présence de ce toubabe (blanc), m’observe de derrière son buisson.
Le repas du soir se passe en compagnie d’un notable de Tamba et de sa femme.
Repas amusant car, pour la dame, c’était la première fois qu’elle approchait de si près des toubabs !
Le dimanche 03/03
Sur le chantier, prise de cotes : longueur de fils et gaines, ça dure jusqu’au repas.
Livraison, pendant l’heure du repas et un dimanche, des éléments de la toiture pour que le couvreur puisse attaquer le lendemain. Pas de jour de repos ni d'heure, quand il y a du travail !
Après le repas les jeunes du campement viennent jouer avec nous.
Benoît leur apprend à prendre des photos, du coup ils se mitraillent les uns les autres, ce qui nous donne des photos que nous n'aurions pas eu idée de faire.
Abdou se voit en présentateur à la télé.
Des cris, à l'extérieur du campement (à 20 m), attirent notre attention : ce sont d'autres enfants du village qui reviennent de la chasse en exhibant des sortes de pintades qu'ils ont tuées.
Dans l'après-midi nous avons retrouvé des enfants qui jouaient derrière le campement
Avant le souper, Aliou et un copain viennent nous chercher pour nous faire visiter les alentours du village.
Belle balade au coucher du soleil.
Pour le repas du soir la table a été installée à l’extérieur de la salle à cause de la chaleur.
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